J + ... : poulet fafa, banane feï et autres délices

La nuit a été dure. Querelles de chats une bonne partie de la nuit dans la pension. Au réveil, je découvre une grande marre de sang dans le salon... Je recense les chats manquants : pas celui de Greg, pas celui de Nico. Par contre sans être blessé, celui de Nico est plein de sang. C'est donc lui le WINNER ! En tout cas, il pourrait défendre son territoire un peu plus silencieusement ou à d'autres moments de la journée. Je dormais si bien... mais au final, si peu !

Je suis dans le coltard toute la matinée. Greg m'a proposé de m'emmener faire un tour de bateau avec Éric et Virginie, des amis qui sont arrivés la veille mais je ne me sens pas d'attaque. Je préfère emmener Nico en « ville » pour faire les courses du barbecue de ce soir.

Après une petite sieste digestive, nous partons tous sur la plage du Sofitel. Le lieu devait être magnifique. Il a été entièrement dévasté lors du dernier ouragan. Les tahitiens continuent d'entretenir le jardin mais les bâtiments sont complètement laissés à l'abandon. Ça donne une impression bizarre. Les matelas, les meubles... sont entassés dans les bungalows. Personne n'est venu se servir... fou, non ?! Les tahitiens ont un respect pour les lieux assez impressionnant. Jamais ils n'iront faire la fête ou pénétrer dans un marae (monticules de pierres érigés par les ancêtres) après la tombée de la nuit. En bons « popa » (les blancs venus du froid), nous avons pénétré dans l'immense propriété du Sofitel, le temps de nous sécher de notre petite baignade dans le jardin de corail. Au milieu des vestiges, on imaginait le luxe et la beauté du lieu à son plein essor.

De retour à la pension, je me suis précipitée sous la douche. Greg et Eric ont décidé de leur côté de profiter d'un apéro-jaccuzi pour admirer le coucher du soleil. Pendant notre ballade de l'après-midi, Nico avait préparé le repas et la terrasse. Une nappe naturelle (en feuilles de bananier) recouvrait mes tables en plastique. Le poulet fafa (poulet découpé en dés, épinards polynésien, gingembre et manioc) finissait de cuire, à côté du riz, sur la gazinière. Le ciel n'est pas très dégagé, on peut craindre à de grosses pluies. Le four servira donc de barbecue... mais ça n'a rien entaché au festin de poissons qui nous attendait. Les feuilles de nonos ont servi d'assiettes et on a tous mangé avec les doigts... trop rigolo mais une véritable technique à apprivoiser pour ne pas se bruler les doigts. En dessert, Nico nous a préparé un crumble de banane feï avec des mangues. Huuuuuuuummmmm, un régal !!!! Je vais avoir du mal à manger les petits crumbles ridicules à mon retour en France... en fait, je vais avoir du mal pour tout à mon retour, je crois !

Minuit, tout le monde tombe de fatigue. On se quitte pour quelques heures de sommeil. De mon côté, la vaisselle va vite à faire... trop top la vaisselle tahitienne : direct dans le compost !